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mardi, mars 06, 2018

LIP Nautic-Ski Automatique : Une belle Dame, pas une ride.

Aujourd’hui est un jour patriotique. Patriotique chers amis, puisque nous allons parler de LIP, au passé comme au présent. Quand j’écris les mots L-I-P, c’est “Besançon” qui doit clignoter en couleurs vives dans votre esprit. Je ne veux aujourd’hui pas vous conter à nouveau l’histoire de la marque, mais parler d’un belle dame, aussi actuelle qu’ancienne. Une dame plongeuse, la Lip Nautic-Ski. Avec la plus récente au poignet. es années 50, marquent une “course” au calibre électronique. On retient les travaux de LIP, Elgin, Bulova ou encore Hamilton. Ne doivent pas vous être inconnus les Calibres 722, 725 et 910 développés par Elgin, l’Accutron de Bulova, et le fameux “R27” LIP.

En faisant partie des précurseurs, LIP s’inscrit donc dans les marques en tête de l’innovation ‘Electric”. Vive la République, vive la France. Le premier calibre électrique, et même “électromécanique” de la manufacture fait son apparition en 1952, et est le fruit d’une collaboration avec la manufacture Elgin, qui le présente en même temps de l’autre côte de l’atlantique, à Chicago.

Mais, dans ce rush à l’électromécanique, quelques ajustements devaient encore avoir lieu avant une sortie au grand public. En 1958. Hamilton avait été un tantinet plus rapide en proposant le calibre 500 de la très célèbre Ventura déstructurée. Inutile de vous dire que pour LIP le succès est grand. D’autant plus que la Suisse est à la traîne, et que la France triomphe. Jalousie, larmes, déchirements émotionnels.

Si je vous parle de cela, c’est pour une raison simple. Une raison contextuelle. Le succès entraine les moyens de l’innovation, et l’innovation entraîne la sortie d’une montre étanche à 200 mètres, souhait de LIP depuis un moment, réalisable alors. Ce n’est qu’en 1966 que la LIP Nautic apparaît, équipée du mouvement R017 à remontage manuel. Il faudra attendre l’année suivante pour la voir équipée d’un mouvement automatique.

Mais si je vous ai parlé de mouvements électromécaniques, ce n’est pas seulement pour vous remettre dans le contexte. Les Jeux Olympiques d’hiver de 1968 se tiennent à Grenoble, et LIP (aux côtés d’Omega et Longines) participe au chronométrage. À l’occasion de ces jeux, c’est la fameuse “Nautic-Ski” qui fait alors son apparition, équipée de son mouvement électromécanique R148. Pour la distinguer, le petit éclair sur le cadran, ainsi qu’un bracelet en métal ajouré des anneaux olympiques. Un must-have toutefois rare.

Ajoutons, pour finir, le boitier Super Compressor. Pas des moindres. Si vous avez bien appris votre leçon Heuer Monaco, et que vous vous souvenez que le boitier de cette Heuer avait été développé par Piquerez, rien ne vous surprendra ici. Aux grands boitiers les mêmes fabricants ! Le Super Compressor, breveté au début des années 1950, a cette particularité parfaite pour la plongée d’avoir une lunette interne tournante pour éviter tout incident. Le mot “Compressor” n’est aussi pas là par hasard. Plus l’on descend profondément, plus la pression à l’intérieur de la montre comprime le joint d’étanchéité. Élémentaire. La Nautic-Ski fait toujours partie des collections LIP années après années. Heureusement. Et elle n’a que très peu changé, ce qui marque encore son succès. Nul besoin d’en modifier les bons éléments.

Le boitier Super Compressor est toujours présent, pouvant supporter une pression de 200 mètres de profondeur avec ses deux couronnes striées. L’une à 4 heures sert à utiliser la lunette interne, l’autre à régler l’heure et la date. Attention toutefois à ces mentions d’étanchéité. Ici nulle crainte, car avec 200 mètres, on peut parler plongée. Et surtout lire des informations sous le niveau de la mer, index et aiguilles étant luminescents.

Ce qui rassure dans cette pièce, et qui est fidèle au succès du passé est évidemment le diamètre de 38mm. De bonne mémoire le diamètre de la première Nautic-Ski était de 36,5mm. Honnête.

Le mouvement qui donne vie à cette Nautic-Ski est Japonais, Miyota référence 821A. Je trouve toutefois dommage le fond transparent pour une montre historique de plongée. Au-delà des simples goûts, un boitier Super Compressor, c’est un fond plein, point à la ligne.

N’oublions pas de mentionner que le bracelet “Tropic” fourni avec la montre est plutôt agréable, souple, et de bonne facture. Ce qui ne fait plus légion aujourd’hui.

Que dire de plus plus 499€ ? Pas grand chose, à mon avis. Une pièce discrète d’histoire au poignet, les éléments caractéristiques d’une tool-watch, et des finitions plutôt propres. Une montre abordable donc et sans fioritures. Une pièce appréciée par de grands Hommes, avec une pensée toute particulière pour notre navigateur Eric Tabarly qui a beaucoup porté cette Nautic-Ski lors de ses longues sorties en mer, voiles au vent.

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Posted by A.Lange & Sohne Montre at 4:06 PM
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